La rencontre entre une employée d’un musée et d’un visiteur, voilà un huis-clos qui permettra de vivre une intrigue muséale. Un tableau qui ressurgit et voilà nos deux personnages confrontés à la recherche d’un passé qu’ils avaient enfoui, qu’ils ont envie de retrouver.
Un texte de l’auteur Jean-Claude Humbert, qui avait déjà présenté une pièce en 2019 et nominée aux petits Molières. Ce texte nous permet de déambuler dans le monde de l’art et de l’opéra.
Deux magnifiques comédiens, Agnès Sontheim et Alonso Leal, vont porter ce texte pour que les spectateurs puissent s’identifier et être (sur)pris par cette énigme.
La fiction s’emballe et soudain elle prend la direction qu’elle impose. La vieille femme réapparaît, penchée sur les jouets de son enfance. On s’éloigne de la bande dessinée pour se rapprocher de la réalité quotidienne, du temps qui fuit, du corps qui vous lâche, de la solitude qui s’installe à petits pas.

Il y a la douceur amère de la nostalgie, le regret de ce qui fut ou de ce qui n’a pas été, les amis qui s’en vont, le regard des autres, la mémoire qui flanche. Et la discrimination de celles et ceux qu’on n’appelle plus des vieux, mais des séniors, histoire de faire passer la pilule des mesures qu’on dit prendre dans leur intérêt.
Mais il y a aussi le désir de vivre, encore et malgré tout, le pardon des erreurs passées, la curiosité toujours éveillée, la joie d’une rencontre, l’humour coquin et ravageur, des fous rires insoupçonnés, une volonté de résistance, l’opportunité d’une conversation, la possibilité d’une relation. Et la tendresse, dernier refuge des proscrits.
Il y avait comme une ombre au tableau.