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Du vent dans les branches de Sassafras

Auteur

René De Obaldia

Acteurs

Les Compagnons de la Tulipe Noire

Mise en scène

Jean-Pierre Passerat

Western de chambre
Concentrer les grands archétypes du western sur un plateau de théâtre et les traiter en un huis clos soumis aux règles de composition de la tragédie classique, voilà à quel jeu périlleux s’est livré Obaldia.
En braquant le projecteur sur les personnages, il fait apparaître leur enfermement dans un monde passé, définitivement lié à la légende de l’Ouest américain. Le shérif justicier, le bandit, les Indiens et leurs flèches, le couple de colons, la fille qui rêve d’en sortir et le fils paumé, la putain au grand cœur, ils sont tous là, comme descendus de l’écran, mais l’ombre d’eux-mêmes. Ils gesticulent, un peu pitoyables, pour croire encore à un monde qui n’est plus, entre les murs d’un saloon un rien délabré, au fond du Kentucky. La famille prend l’eau de toutes parts. Madame Rockefeller manie encore aussi bien le balai que le fusil, mais s’égare dans des transes de pythie hystérique. Au spectateur de sentir le grondement des Peaux-Rouges aux abords du ranch, de deviner la horde de bisons au bord du Rio Grande, d’entendre le Vent dans les branches de sassafras.

RENÉ DE OBALDIA
Il est né le 22 octobre 1918 à Hong-Kong, d'un père panaméen et d'une mère française. Son père est alors consul du Panama dans cette ancienne colonie britannique. Il passe son enfance en France et fait ses études au lycée Condorcet. Survient la Seconde Guerre Mondiale : il est mobilisé en 1940, et fait prisonnier. Il est envoyé dans un camp en Pologne (Silésie), où il demeurera quatre ans. Il est rapatrié comme grand malade au Val-de-Grâce en 1944.
Il se consacre alors à la littérature : il collabore à de nombreuses revues littéraires avant de publier, en 1952, Les richesses naturelles, suite de «récits éclairs» dont la singularité attire sur lui l'attention de la critique. Puis, il publie, en 1956, son premier roman Tamerlan des coeurs. Suivront deux récits : Fugue à Waterloo et la Passion d'Émile (1956, Grand Prix de l'Humour Noir) et un second roman, Le Centenaire, «épopée de la mémoire» (1960, Prix Combat).
C'est alors qu'il se tourne vers le théâtre. Sa première grande pièce, Genousie, sera jouée en 1960 au T.N.P. que dirige alors Jean Vilar. Suivront de nombreuses oeuvres dramatiques (Michel Simon fit une entrée fracassante sur scène dans Du vent dans les branches de sassafras), lesquelles, traduites en une vingtaine de langues, lui assureront une audience internationale.
René de Obaldia a été invité d'honneur de l'Atelier Imaginaire en 1997, et reçu à l'Académie Française en 1999.

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